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Mon côté de la barrière
27 juin 2017

Les biscottos de mes 30 ans

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Je sais qu'elle est floue cette photo. Mais je l'aime. Parce qu'elle représente celle que j'ai toujours rêvé de devenir, ce que j'ai gagné, ce que je me suis offert.

Elle représente mes 30 ans, cette autre vie que je n'osais pas toucher du doigt. Parce que je me sentais faible, ancrée à mes habitudes et à mes certitudes. Paralysée par mes craintes, par les choix que j'avais faits jusque là. 

Les jeux étaient faits, j'avais fait tapis.

Mais s'il y a une personne, une seule personne derrière l'écran qui puisse lire ce message alors même qu'elle abandonne sa partie, je souhaite simplement qu'elle puisse se raccrocher à quelques lignes, à quelques mots posés ici.

Je ne suis pas plus forte que toi. Je suis sensible, émotive et trop souvent défaitiste. Je m'agace d'un rien, je m'insulte régulièrement d'être maladroite, étourdie et désorganisée. Ma vie est un fourre-tout, mon monde est un fourre-tout. Je prends, je teste et je me vautre.

J'ai cru mourir de chagrin plus d'une fois, j'ai connu des réveils en sanglots, des jours sombres où la simple perspective d'avancer dans un brouillard opaque me semblait insurmontable. J'ai connu le manque d'appétit, une taille de guêpe reflet d'un mal-être installé. Une taille de moins, le sourire en moins.

Même joueur joue encore.

D'où m'est venue cette force enfouie, insoupçonnée, surprenante? 

J'ai entendu "Step by step", on m'a promis des lendemains à grands coups d'amitié, de danse, d'ivresse, de rires, de hurlements, de baise et de repos un peu parfois...

Tout remuer pour tout recommencer. Vivre pour revivre.

Et se reprendre. Se plaire, et finalement plaire. Réussir un peu et se donner le courage de réussir encore. 

On m'avait dit "ça ira mieux". On n'y croit jamais. On se plante encore. Mais il est là, au pas de la porte, attendant qu'on se baisse pour le ramasser.

Le bonheur.

Il est dans les conneries de tes potes, dans les bisous de ton enfant, dans les repas familiaux du dimanche, dans le soleil du mois de juin, dans l'euphorie d'un concert, dans le compliment d'une voisine, dans l'émotion d'un beau film, dans la grasse mat du week-end, dans les souvenirs de ton enfance, dans des rencontres, dans des retrouvailles, dans un câlin, dans une musique que l'on aime, dans un orgasme...

Les pieds joints, parfois je m'arrête de courir et je souffle un peu en tournant la tête. Le panorama de ma vie me plaît. Il n'est pas parfait mais il est au delà de mes espérances passées.

Cette photo, c'est une définition, une évidence sur ce qui m'arrive aujourd'hui. Je n'hésite plus à rire à gorge déployée, à oser un style ou une folie. Je ne plais pas à tout le monde. Et je m'en fous, beaucoup plus qu'avant. Et je n'ai plus honte de pleurer non plus.

C'est mon amie Marie qui a pris cette photo : la guinguette des Ponts de Cé, un après-midi à l'aube de l'été, bière à la main en toute simplicité.

Marie et moi ça fait un an. Et comme plusieurs nouvelles amitiés c'est une évidence, comme ma vie d'aujourd'hui, comme une multitude de permissions que je me donne. ça ne se commande pas, c'est une discussion, puis deux, puis la suite qui s'inscrit comme si tout était déjà écrit.

Ce qui me plait dans tout ça c'est que je ne sais pas.

Et je ne veux pas savoir, ce que demain me réserve, de quoi ma vie sera faite dans un an, deux ans, dix ans.

Parce qu'il y aura d'autres rencontres, d'autres rêves et d'autres surprises. 

Tu sais, il y a une toile juste au dessus de mon canapé.

J'y ai déposé de la peinture, des mots, des paillettes et des tranches de vie. J'y accroche des badges, des cartes et des photos.

Mes enfants de chaque côté de mes joues, le souvenir de ma soeur et moi avant un spectacle, les prémices du duo merveilleux que l'on forme avec mon ours ou sa complicité avec mes lutins.

Les places de concert d'Indochine y sont bien sagement accrochées avant d'être utilisées l'an prochain.

En attendant et puisque je suis une fan invetérée de ce groupe, une phrase au dessus de ce tableau symbolique résume ce qui était, ce qui est et ce qui restera une devise qui m'est chère:

"Vivre encore plus fort".

--

(Petit conseil lecture dans la même dynamique de développement personnel:)

"Le jour où j'ai appris à vivre"

Le-jour-ou-j-ai-appris-a-vivre

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14 juin 2017

ET MER...credi !

 

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7h: l'alarme du téléphone retentit, mes yeux s'entrouvent et j'essaye de mettre mes idées embrumées au clair quand...

Révélation. Il est de retour. Toujours aussi angoissant et impitoyable. Le mercredi.

Je savais qu'il allait revenir. Il me guettait de loin depuis deux semaines.

C'était inévitable. 

Un  mercredi sur deux je vis un sprint d'une journée entière. Et le plus dégueulasse c'est que non seulement c'est la course mais je ne perds pas un gramme! Injustice!

J'ai remis le réveil jusqu'à 7h45 pour roupiller encore un peu. Mais les marmot(te)s qui ont fait la bringue jusqu'à 22h à coups de pipis, verre d'eau et autres terreurs du monstre du placard ne sont pas décidés à se lever à l'heure où j'envisage enfin de sauter du lit.

Je tente d'abord la méthode douce. Bisou, câlin, "Mon coeur on se lève c'est le jouuuur".

 

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Un énorme mistral traverse la chambre.

Même chose un peu plus fort. "Allez mon coeur on se lève". Le mistral repasse.

J'ai pas pris de café. Les nains ne répondent pas. Et j'ai pris du retard. Autant te dire que ma patience est entrain de se faire les ongles au lieu de m'épauler.

"Bon alllezzzzz tu te lèves là maintenant, on est à la bourre, t'avais qu'à t'endormir de bonne heure!!!"

 

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Chez moi c'est pas Disney le matin et ce qui sort de ma bouche est très éloigné du chant des oiseaux.

Plutôt que le son c'est l'odeur qui est capable de réveiller l'immeuble.

Passons.

8h35 ; Après avoir été à la chasse au trésor à la culotte propre et avoir opté pour les chaussettes de la veille parce que plus une seule paire propre ne reposait dans le tiroir, les enfants ont "vaguement" lavé leurs dents (soupçons de mouillage de brosse à dents pour faire genre).

Pendant ce temps je faisais mon shampoing en quatrième vitesse squizzant la case maquillage embarquant par la suite ma trousse de toilette pour me refaire une beauté à ma pause matinale. Il est plus que l'heure de partir.

"Je mets quelles chaussures?" "Je m'en fous Celles d'hier!!"

"Il est où mon gilet?" "Dans ton c....euuuh dans ton cartable!!"

"On est encore en retard maman?" "Oui mon chéri on va encore devoir courir dans la rue avec vos lourds cartables et mes talons de chez le chinois"

Choupie et Boubou sont ejectés déposés à l'école et moi je bats des records de vitesse pour essayer enfin de ressembler à une employée ponctuelle.

Peine perdue, le camion poubelle m'escorte sur deux patés de maison, je me paye tous les feux rouges et il y a eu un accident sur la rocade (faut dire que les gens roulent tellement vite...!!).

C'est avec 10 minutes de retard que j'arrive essouflée au taf, pas maquillée pour assister à la réunion hebdomadaire du grand patron. Tout est sous contrôle.

11h15 Déjà l'heure de rejouer à Schumacher. Presque une demi-heure dans ma voiture pour récupérer la marmaille à la sortie de l'école et retaper le même temps de trajet pour les déposer à ma grand-mère qui fera office de nounou pour l'aprem. Jusque là tu suis encore?

Pas le temps de niaiser, le mercredi midi c'est repas partagé avec les adhérents de mon asso. J'y retourne. Et j'ai même pas eu le temps de m'allumer une clope.

La journée se poursuit, je suis sur les rotules, d'administratif en temps forts, je ponctue le tout par de grands baillements rapprochés. 

17h30 j'ai survécu à la réunion de fin de journée en me grattant la tête, en me frottant les yeux ou en me pinçant le téton (non je plaisante, m'enfin ce serait pas con pour se tenir éveillée tiens!)

18h Comme d'ordinaire j'arrive à l'heure de la Capoiera chez mamie. Boubou sera donc en retard (étrange, ce n'est tellement pas dans nos habitudes...!).

Le temps de les décrocher de la VHS (oui oui!) de "Bernard et le monstre" (collector les mecs), de leur demander 12 fois de mettre leurs chaussures, on remet la clé dans le contact et on continue le marathon.

Jusqu'à 19h30/19h45 le zombie courageux qui ressemble à mon fiston se démène à son cours de Capoiera. C'est l'heure de la mère gateuse qui snap son fils sous tous les angles, pleine d'admiration de le voir se tenter à un coup de pied rotatif sous une chaleur de plomb pendant qu'elle même ne sait même plus mettre un pied devant l'autre.

 

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Retour at home. Tu sais ce que c'est. Le bain, la bouffe (bon j'ai le droit au panier repas de supermamie à chaque fois toujours composé de pâtes, jambon, tomates cerise et petits filous avec supplément céréales pour le ptit dej), les disputes de celui qui se lavera en premier, la traine du soir, pipis, verre d'eau et monstre du placard.

Câlin, petits bonheurs de la journée, il est déjà trop tard

Ils sont couchés. Mon appart c'est Tchernobyl mais je m'en bats les glaouis. 

Je te fais une confidence. Une fois que Morphée est passé, c'est sur la pointe des pieds que je fais demi-tour pour leur rendre visite.

Il n'y a plus de retard, plus de cris, la nuit a avalé tout le stress de ce mercredi.

Là, au milieu de leurs rêves enfantins, je colle mon museau sur leur petite joue, je respire, je me colle contre eux. 

ça sent bon l'amour, l'apaisement. L'essentiel. *soupir*

 

14 juin 2017

Egocentrisme

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Quelques articles plus tard et c'est l'heure des vraies présentations.

Parce que finalement toi et moi on a des choses en commun, sauf que derrière l'écran on ne se connait pas.

Que les choses soient claires je ne suis pas là pour te vendre du rêve. Je ne me suis pas encore lancée dans la mode du DIY. Pour être honnête avec toi y a encore quelques heures je l'aurais confondu avec le DIU. Mais je ne crois pas qu'on puisse encore fabriquer son stérilet soi-même.

Crois moi, pourtant en termes de tests je ne suis pas en reste: le passage au bio, les couleurs de cheveux en tous genres, le digiscrap, la photographie, les créations en pixel, les régimes miracles ou l'apprentissage de la guitare sur Youtube...

J'ai essayé, je me suis ramassée et j'ai malgré tout la facheuse manie d'avoir une To Do List inaboutie que je continue à remplir sans forcément réussir à la vider.

Trois ou quatre livres prennent également la poussière sur ma table de chevet parce qu'il faut croire qu'aller regarder sur Facebook la vidéo d'une japonaise qui revisite la flute avec un organe inapproprié de son anatomie est bien plus intéressant que certains best seller de ma PAL (pile à lire - ouais je connais ce sigle du coup j'peux me le raconter un peu quand même).

Reprenons. Moi c'est Lucie, une angevine de 30 ans. Bim, ça c'est fait. Le fameux cliché de la trentenaire qui fait un point sur sa vie: Deux enfants, garde alternée, tout ça tout ça... Si tu t'es intéressé un peu aux autres articles à priori tu le sais déjà.

La vérité c'est que je suis devenue une sérial brodeuse: Je brode ma vie, je brode mes choix, je brode le quotidien.

Mon organisation est aussi instable que la carrière des Anges de la télé réalité.

Et comme j'aime le défi et me flanquer la tête dans le guidon, j'ai repris une formation (d'animatrice sociale), le théâtre et accessoirement dans la foulée j'ai rencontré un ours hipster de 26 ans (suffisamment jeune pour me faire sentir fraiche, suffisamment barbu pour ne pas me faire sentir cougar).

Hop, package de nouvelle vie qui fait tourner la tête pire qu'une cuite de Saint Sylvestre.

Le bordel c'est qu'au delà d'avoir une garde bimensuelle, j'ai une vie bipolaire.

Une semaine sur deux j'essaye de calquer ma vie à une page de La Redoute. L'autre semaine j'ai plutôt un abonnement au pub Irlandais avec les copains!

J'ai des hamacs à la place des cernes mais un hamac c'est cool et confortable. On peut tout aussi bien y faire dormir une petite tête blonde que s'y installer en buvant un cocktail.

Je te fais une petite place si tu veux. Je n'ai pas envie de parler seulement de moi, seulement d'eux. C'est juste un mélange d'appart dérangé, d'histoires du soir, de vernis écaillé, de sous vêtements affriolants ou du fameux mystère des chaussettes orphelines.

Ce que tu connais simplement. Ce qu'on connait tous. Un quotidien sans filtre avec quelques filtres sur les photos parfois. 

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